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La consommation électrique française a baissé de 6.8% en 2011 par rapport à 2010. Elle a atteint 478.2 TWh, soit 35 TWh de moins qu’en 2010 (ce qui représente la production de 5 réacteurs nucléaires). Les températures exceptionnellement douces expliquent en partie cette baisse ainsi que la crise économique. La production française a baissé de 1.5%, soit 8.3 TWh de moins et a atteint 541.9 TWh au lieu de 550.2 TWh en 2010. BILAN 2011 2011 TWh 2010 TWh % de la Production Variation 2011 /2010 CONSOMMATION…………… 478,2 513,2 -6,80% EXPORTATION………………. 75,4 64,4 13,00% IMPORTATION………………. 19,7 35,0 -4,70% PRODUCT. NETTE………….. 541,9 550,2 100,00% -1,50% NUCLEAIRE………………….. 421,1 407,9 77,70% 3,20% THERMIQUE FOSSILE…….. 51,2 59,5 9,50% -13,80% dont CHARBON 13,4 19,1 2,50% -29,90% dont FUEL 8,1 9.5 1,50% 0,70% dont GAZ 29,7 30.9 5,50% -0,50% HYDRAULIQUE……………… 50,3 67,6 9,30% -25,60% EOLIEN………………………. 11,9 9,7 2,20% 22,80% PHOTOVOLTAÏQUE……….. 1,8 0,6 0,30% 208,70% THERMIQUE ENR………….. 5,6 4,9 1,00% 12,30%
- La France a exporté 75.4 TWh et a importé 19.7 TWh, soit un solde exportateur de 55.7 TWh au lieu de 29.5 TWh en 2010. - Avec l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne le solde des échanges est passé d’importateur à exportateur. C’est la première fois depuis 7 ans que la France vend plus d’électricité à l’Allemagne qu’elle ne lui en achète : 10.8 TWh exportés, 8.4 TWh importés, soit un solde exportateur de 2.4 TWh. La réaction immédiate de l’Allemagne de fermer 7 tranches nucléaires, suite à la catastrophe de Fukushima, a forcément modifié les échanges entre nos deux pays. - Le fait marquant de ce bilan est le recul de la production hydraulique de 25.6 %, soit : 17.3 TWh, comblé à la fois par l’augmentation de la production nucléaire : +13.2 TWh (+3.2%) et des autres sources renouvelables : + 4.1 TWh (+ 26.4%). - La production des centrales thermiques à combustibles fossiles, a diminué de 8.3 TWh, soit 51.2 TWh principalement au niveau du charbon. - Les émissions de CO2 de l’électricité française en 2011 ont baissé, tandis que la production de déchets nucléaires a augmenté. - Toutefois, la production électrique issue de toutes les sources d’énergies renouvelables, y compris hydraulique, atteint 12.8% de l’électricité totale, au lieu de 15.5% en 2010. C’est très loin de l’objectif de 21% d’ENR électrique pour 2010, objectif signé par la France dans le cadre de la directive européenne émanent du protocole de Kyoto. Encore une fois, l’Allemagne a dépassé son objectif et la France n’a pas respecté sa signature. C’est la même chose avec les objectifs intermédiaires du grenelle 2020.
- Autre point noir, les consommations de pointe sont toujours très sensibles à la température du fait du chauffage électrique. Chaque degré Celsius supplémentaire à 19hOO, correspond à 2300 MW de puissance appelée, soit le double de la consommation électrique de la ville de Marseille.
- Les dispositifs de modération de la consommation (EcoWatt Bretagne, EcoWatt Provence Azur) rencontrent un succès croissant et permettent des économies sensibles aux heures de pointe. Ils pourraient être largement amplifiés dans un dispositif national approprié.
ETAT DES SOURCES RENOUVELABLES ELECTRIQUES EN 2011 A – HYDRAULIQUE : Objectif grenelle 2020 : 67.28 TWh pour 27 500 MW de puissance, baisse historique et Production de 50.3 TWh en 2011. B – EOLIEN : Objectif grenelle 2020 : 58 TWh pour 25 000 MW de puissance, dont 19 000 à terre, 6 000 offshore. La Production éolienne en 2011 a atteint 11.9 TWh, soit 2.2% de la production électrique totale. La puissance installée du parc éolien français atteint maintenant 6 640 MW avec une augmentation de 875 MW en 2011 (bien inférieure au 1190 MW de 2010), alors que le grenelle prévoyait une augmentation moyenne annuelle de 1 400 MW. L’amendement Ollier, avec la limite des cinq mâts, la procédure ICPE et les différents recours administratifs, est parvenu à son objectif. L’éolien est véritablement bloqué et les projets demandent 6, 7 années ou plus pour voir le jour. Pourtant le taux de couverture de la consommation électrique par la production éolienne a atteint 2.5% sur l’année 2011. De juillet à septembre 2011 la production éolienne a couvert en moyenne 2.4% de la consommation en France avec un maximum de 10.4% le 17 Juillet. Sur la même période en Allemagne, la production éolienne a couvert près de 8% en moyenne avec un maximum de 30%. En Espagne le 6 novembre 2011, la production éolienne a couvert 59.6% de la consommation électrique. C – THERMIQUE à combustibles renouvelables : Objectif grenelle 2020 : 16.2 TWh pour 2 300 MW de puissance. Production : Le parc des centrales thermiques à combustible renouvelable, c'est-à-dire Biomasse, Biogaz et pour partie les déchets ménagers, atteint 1 270 MW et a produit 5.6 TWh, soit 1% en 2011. D – PHOTOVOLTAÏQUE : Objectif grenelle 2020 : 4.6 TWh pour 5 400 MW de puissance. Le parc photovoltaïque français avec 1 300 MW installés en 2011, arrive à 2 230 MW et a produit 1.8 TWh en 2011, soit 0.3% de la production. Pour la première fois, la production photovoltaïque a couvert 1% de la consommation française, autour de 14h sur quelques journées de juillet, aout. Sur les mois de juillet à septembre 2011, la production photovoltaïque a couvert en moyenne 0.6% de la consommation en France et au maximum 1.2%. Sur la même période en Allemagne, la production photovoltaïque a couvert près de 5% de la consommation en moyenne avec un maximum de 25%. EN CONCLUSION • Les marges d’économies sont importantes, car nous sommes revenus à la consommation électrique de 2006, sans véritable politique de maîtrise, simplement grâce à des températures exceptionnelles et une crise économique. Il est bon de rappeler que les prévisions officielles de consommation électrique envisagée lors de la création du parc nucléaire, étaient de 1 000 TWh en 2000. Les chiffres sont là : nous sommes à 478.2 TWh en 2011, c'est-à-dire au tiers des prévisions établies à cette époque !
• Le développement des énergies renouvelables est largement insuffisant et ne nous permettra pas d’atteindre les objectifs grenelle 2020 avec cette cadence. L’éolien particulièrement ciblé est en retrait d’installations avec 315 MW de moins en 2011, par rapport à 2010, alors que 2010 était déjà très insuffisant.
• Nous restons toujours le seul pays au monde où le nucléaire occupe l’essentiel du gâteau énergétique électrique et ne laisse que des miettes aux énergies renouvelables. L’heure du rééquilibrage du mix électrique n’est pas encore arrivée bien que tous les pays qui nous entourent avancent à grands pas dans cette direction. Pourtant, c’est bien la France qui a le meilleur potentiel d’énergie renouvelable en Europe (Biomasse, Hydraulique, Eolien, Solaire).
• Le Syndicat des Energies Renouvelables le 19 janvier 2012, dans son « Livre Blanc » à visée politique, trace une feuille de route et des propositions pour la suivre destinées aux différents candidats à la présidence de la République, aux candidats à la députation, aux parlementaires, à tous les leaders d’opinion :
- Donner un nouveau souffle à l’éolien terrestre : par la suppression de certaines procédures administratives redondantes, par la suppression de la règle des cinq éoliennes minimum, par la réduction du nombre des recours abusifs - Déployer l’éolien en mer et les énergies marines - Reconstruire la filière photovoltaïque - Renforcer l’hydroélectricité - Amplifier l’essor de la chaleur renouvelable : biomasse, géothermie et solaire thermique - Placer les énergies renouvelables au cœur du bâtiment et combattre la précarité énergétique - Créer de nouvelles filières industrielles - Exploiter tous les potentiels de la biomasse énergie - Faciliter l’accueil des énergies renouvelables sur les réseaux électriques - Atteindre l’autonomie énergétique dans les îles - Consolider l’industrie des énergies renouvelables - Mettre le cap sur l’international