Enfouir des déchets nucléaires radioactifs, ici ou ailleurs, pour ne plus les voir et les laisser aux générations futures est un projet tellement aberrant de L'ANDRA que les habitants s'y sont opposés énergiquement en renvoyant la Mission Granit.
L’opposition a aussi pris une forme ludique puisque deux artistes, KOURA et NAIN JAUNE ont proposé, avec les élèves du collège, de concevoir une œuvre appelée « Le Cri de la Vie », que l'association Bais Cèdre a pris plaisir à réaliser, soutenue par les autres associations de la COEDRA.
Dix ans déjà !
Le sigle nucléaire avait disparu sur la moitié des 62 bidons qui composaient la pyramide et il manquait un membre à quelques personnages.
Fallait-il restaurer ? Fallait-il démanteler ?
Pour le l0ème anniversaire les membres de l'association ont choisi de démanteler et de le faire en recyclant tous les matériaux. Les bidons sont à la déchetterie des COEVRONS à Bais et les piquets iront faire des clôtures pour que les vaches puissent jouir d'une herbe fraîche.
Ce recyclage n’a rien coûté contrairement aux sommes astronomiques que coûtera le démantèlement des installations nucléaires.
La journée était belle, l'ambiance était bonne et on s'est promis que si l'ANDRA revenait avec l'intention d’enfouir des déchets nucléaires, nous nous y opposerons aussi férocement que l'année 2000.
Patrice Poupinet(Article inséré dans le Journal Municipal de Bais, septembre 2010)
Démantèlement
La Coedra-Maine a procédé au démontage du « CRI de la VIE », œuvre d’art dont la maquette a été réalisée par les artistes Bernard KOURA et NAIN JAUNE, avec les Collégiens de Bais, en 2000. Le démontage de cette réalisation, haute de plus de huit mètres et large de 12 m, ne nous fait pas oublier la problématique des déchets nucléaires qui reste sans solution. Notre solidarité avec les populations qui s’opposent au site d’enfouissement de BURE dans la Meuse reste entière, car l’enfouissement n’est pas une solution satisfaisante. L’heure est venue de faire le bilan du nucléaire français avant d’entreprendre une relance de cette énergie. De l’extraction de l’uranium au Niger à l’ampoule lumineuse ou pire au convecteur électrique, le bilan est loin d’être satisfaisant d’un point de vue environnemental, économique et efficacité énergétique.
Le coût du futur EPR en construction à Flamanville va finir à 6 milliards d’Euros, (le double des prévisions).
Le coût du projet de fusion nucléaire ITER est maintenant évalué à 17 milliards d’Euros au lieu de 6 milliards prévus au lancement. Il est à noter que les Etats-Unis viennent de se retirer de ce projet insensé, dont la finalité de produire de l’énergie pas avant 2050 est un exemple parfait de gaspillage.
C’est une constante pour le lobby nucléaire d’annoncer des coûts plus de moitié inférieurs à la réalité pour faire passer ses projets au niveau politique.
Le nucléaire continue de mobiliser tous les fonds publics de recherche et paralyse l’émergence des énergies renouvelables.
Avec 6 milliards d’Euros (coût de l’EPR), on pourrait sur le grand Ouest, avoir un véritable plan de développement des renouvelables et des économies d’énergie qui serait beaucoup plus efficace, (production de 30 Twh au lieu de 12 pour l’EPR) et qui créerait15 000 emplois pérennes, au lieu de 600 pour l’EPR.
La Coedra-Maine continuera d’œuvrer pour tous les projets de développement des énergies propres, renouvelables et durables en Mayenne, (la Biomasse, le Solaire thermique, le Solaire photovoltaïque, l’Eolien, la Géothermie). Elle participera activement, à la réalisation d’économie d’énergie qui reste l’action la plus efficace pour, à la fois diminuer les émissions de Gaz à effet de Serre et les déchets nucléaires.