CO2, mon « désamour », dis moi ton taux de nuisance... En 2007, les acteurs du Grenelle de l'Environnement, dans le but d'inciter les Français à réduire la consommation de combustibles fossiles, entre autres, avaient projeté un concept « Contribution Climat Energie » qui devait être, en matière d'économie énergétique, incitatif pour l'ensemble des citoyens. Très rapidement, cette contribution s'est transformée en TAXE, habillée de prétextes louables,certes mais aux contours encore mal définis et à l'efficacité difficile à évaluer. La mission Rocard plaçait la barre à 32 euros la tonne de CO2 avec une progression de 5% l'an ; aujourd'hui, compte tenu de l'impopularité de cette taxe, elle est redescendue à 17 euros. Néanmoins, les recettes en questions ne seront pas négligeables : environ 4,3 milliards d'euros par an !... Pour le quidam, que représente une tonne de CO2 émise ? Quel sera demain la mesure de nuisance en CO2 pour chacun ? D'une taxe au rôle invitant aux économies d'énergies, on peut craindre un impôt aux couleurs « inquisitrices ». Du pet des vaches aux pérégrinations terrestres des citoyens lambda, il n'y a qu'un pas pour arriver à montrer son C.V. Carbone afin de ne pas être trop pénalisé Malgré le flou qui l'entoure encore, elle sera appliquée dès janvier 2010. En tout cas, l'électricité ne sera pas taxée ; ainsi les consommateurs seront tentés de se tourner vers le chauffage électrique (nucléaire...) plutôt que vers les économies d'énergie. La péréquation entre « débiteurs » et « créditeurs » de CO2 aura-t-elle lieu ? Comme s'y est engagé le gouvernement, l'intégralité de ce budget sera-t-il affecté intégralement à la finalité affichée ? Cette taxe étant évolutive, comment la répartition à terme des recettes de cette taxe seront contrôlées ? Quelques médias se sont hasardés à bâtir des hypothèses par rapport à des budgets de ménages ; à priori, il en ressort déjà que des ménages modestes en zone rurale seront pénalisés, les crédits prévus ne compensant pas les taxes récurrentes, notamment en carburant. Cette disposition aux multiples tiroirs et aux applications complexes servira-t-elle un meilleur impact écologique ? On peut en douter, ne serait-ce que par le manque de pédagogie qui l'entoure !